Négociations commerciales Quand c’est fini, ça continue
Le bras de fer des négociations commerciales annuelles entre les producteurs de l’industrie agroalimentaire et certaines enseignes de supermarché se poursuit au-delà de la date butoir du 28 février.
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Alors que la date limite était fixée, comme chaque année, au 28 février, « les négociations sont toujours en cours », a précisé l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) à l’AFP. « Il y a beaucoup d’industriels qui n’ont pas signé » avec tous leurs clients de la grande distribution, a-t-on indiqué de même source.
La réalité économique des fournisseurs ignorée
« Il apparaît que de nombreuses entreprises ne parviennent pas à un accord » avec la grande distribution, indique en outre Jean-Philippe Girard, président de l’Ania, sur le site internet de l’association. Selon lui, la raison principale du blocage « est la non-prise en compte de la réalité économique des fournisseurs » par les centrales d’achat des supermarchés.
L’Ania rappelle que ces négociations se sont tenues « dans un contexte de montée significative des prix des matières premières agricoles », dont certaines se sont envolées, comme le lait, le porc, ou les huiles.
« Certains produits transformés, dont les prix reposent beaucoup sur le coût des matières premières, n’ont pas pu faire passer ces hausses de tarifs à la distribution », ajoute l’Ania.
Si « certaines enseignes ont fait des efforts dans leur comportement », l’Ania évoque une « montée en puissance des pénalités » sur les retards de livraison pour faire pression durant les négociations.
Contactée par l’AFP, la FCD, fédération représentant les principales enseignes de grande distribution, n’a pas souhaité faire de commentaires. « Les négociations commerciales sont terminées », a affirmé une source proche d’un des principaux distributeurs français.
Une situation « très hétérogène »
Dans le même temps, Dominique Chargé, président des Coop de France agroalimentaire, affirmait avoir « eu des appels d’entreprises pour qui ce n’est pas terminé ». La situation « est très hétérogène selon les produits et les enseignes », a-t-il précisé. Outre les marques, il précise qu’il faut encore répercuter « la hausse des matières premières sur les MDD (marques de distributeur) : « Pour beaucoup d’entreprises, la grosse masse des volumes est là. »
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